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Comme un emblèmeSes premiers cris à peine lancés en 1986 la M3 accédait au statut de voiture mythique. Aujourd'hui bien que facile au quotidien cette folie de désormais 431 ch conserve en elle cette substantifique moelle chère au service course BMW.
Sur cette autoroute allemande du sud du Portugal (si si) la M3 trace gentiment sa voie à 270 km/h compteur soit 250 km/h la bombinette étant bridée dÂ?origine. Ã?a bouge franchement derrière sur les forts appuis et compressions dignes de ce nom mais la BMW tient son cap en capitaine courageux. Ce genre dÂ?automobile nÂ?est pas adapté à une actualité législative pour le moins castratrice mais elle offre ce bonheur de pouvoir rouler tous les jours au volant dÂ?une exception véritable. Jugez plutôt : six cylindres en ligne bi-turbo à injection directe des soupapes comme sÂ?il en pleuvait (vingt-quatre) arbres à cames en tête avec calage variable à lÂ?admission comme à lÂ?échappement vilebrequin bielles et pistons allégés pour moins dÂ?inertie deux turbos basse pression (125 bar pour plus de douceur et une réponse directe) boîte double embrayage DKG (ajoutez près de 4.000 Â?) assurément rapide arbre de transmission en carbone (procédé exclusif M) suspensions pilotées réglables à tout va (SelectDrive M en option) châssis rigide lui aussi plus light trains roulants spécifiques différentiel arrière autobloquant actif centre de gravité abaissé aérodynamique soignée et direction électromécanique parfaitement calibrée mais avec un peu trop de rappel... Ouf !
La mythique bavaroise met toutes les chances de son côté pour affoler le premier chronomètre venu. Aussi avec 41 s pour passer de 0 à 100 km/h la berline (eh oui cÂ?en est une homologuée cinq places) laisse un paquet de sportives pures et dures dans son sillage... Car la M3 comme la En sÂ?amusant avec les différents réglages (plus ou moins sportifs agissant sur la boîte la réponse moteur la direction et les suspensions) on trouve fatalement celui qui convient sachant que de toute façon lÂ?amortissement sÂ?adapte automatiquement à votre rythme de conduite si vous ne touchez à rien. CÂ?est dÂ?ailleurs ce que font les éléments standards démunis du SelectDrive mais tout de même pilotés. Bref on se retrouve au volant dÂ?un truc exceptionnel. La poussée des six cylindres semble sans fin couple et puissance répondant présents dès les bas régimes pour se renforcer avec maestria au fil des tours jusquÂ?aux 7.500 tr/mn de la zone rouge dans un son rauque méchant et toutefois discret (y compris en mode extrême) plus proche de celui dÂ?un huit-cylindres. Une vaste plage de régime avec une réponse franche de lÂ?accélérateur un faible temps de réponse des turbos et de belles montées dans les tours en dépit d'une certaine inertie du six-en-ligne. Ajoutez une boîte à double embrayage aux lois de passage ajustables (plus ou moins brutaux mais toujours suffisamment vifs) dÂ?une rapidité parfaite en position manuelle (le mode automatique ne rétrograde pas assez vite) ainsi quÂ?un remarquable équilibre du châssis et vous obtenez les raisons de notre émoi. Une conduite musclée soutenue met en évidence des suspensions arrière en mal de progressivité et parfois perdues sur revêtement très bosselé. On se rend alors compte quÂ?on est en train dÂ?en demander beaucoup à cette M3 vouée à une certaine polyvalence. Et puis ces petites glissades de lÂ?arrière à lÂ?accélération (en adaptant lÂ?antidérapage pour plus de liberté) qui impriment deux virgules de gomme s |
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images |
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date |
03/07/2014 |
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annee |
2014 |